En ce mois de janvier 2018, le Café Solidaire a fêté ses 10 ans d’activité. Pour célébrer son anniversaire, le Café Solidaire a décidé que ce ne serait pas lui qui recevrait des cadeaux, mais que ce serait lui qui donnerait. Ce 24 janvier, il a remis 10 000 dollars au Centre Oscar A. Romero situé à Nandaime, au Nicaragua. Pour l’occasion, les 90 élèves impliquées dans le Café ont assisté à une conférence de deux bénévoles de l’organisme Spirale ainsi que d’une ancienne du Mont.
Meghan Lavallée-Mercier a participé au voyage au Nicaragua de 2012 et elle s’impliquait dans le Café Solidaire en tant que sa présidente, à l’époque. Elle nous a mentionné que ces expériences lui ont fait réaliser ô combien il est important de s’impliquer dans sa communauté et ailleurs, et qu’encore aujourd’hui, elle a envie d’aider. Son séjour au Nicaragua lui a ouvert les yeux sur le monde.
L’organisme Spirale
L’organisme Spirale a été fondé à Québec en 1988 dans le but de créer un organisme communautaire pour les jeunes du Nicaragua. Ce centre, Oscar Arnulfo Romero, est en action depuis 29 ans. Il a été fondé par le père Santiago (c’est lui, l’inspiration de notre smoothie homonyme!). Non seulement Spirale aide le Café Solidaire à acheminer ses dons au centre, mais il offre également des stages pour des Québécois qui ont envie de s’impliquer, de changer leur vie et de gagner en maturité. Les stages proposés par Spirale créent des liens d’entraide et de compréhension entre les participants et les habitants du Nicaragua. Il s’agit d’un engagement différent qui permet à ceux concernés de s’épanouir et de développer une identité affective. Spirale ne veut pas faire le travail à la place des Nicaraguayens, il ne souhaite pas que l’aide ne vienne que de l’extérieur. Ainsi, les habitants du Nicaragua auront déjà les compétences pour travailler ou vivre dans la société et ils n’auront pas besoin de s’expatrier dans les pays voisins.
L’Association du Centre Oscar Arnulfo Romero (ACOAR)
À Nandaime, la moitié de la population a 20 ans et moins. Beaucoup d’adultes vont travailler dans les pays voisins, comme le Costa Rica, ce qui fait que les enfants restent seuls. L’ACOAR aide les familles et permet de combler les besoins des jeunes de son entourage. Dans ses moyens pour y arriver comptent de nombreux projets, notamment environnementaux, pour la protection de la faune et de la flore, encourageant la saine alimentation, l’hygiène ou concernant l’éducation pour les droits des enfants. Ce dernier fait réaliser aux jeunes qu’il est de leurs droits de se sentir en sécurité et d’avoir une maison. Il y a également des projets de culture urbaine et biologique pour inciter les jeunes à avoir le pouce vert. Le centre est d’ailleurs associé à des écoles de la région pour faire des jardins dans lesquels les enfants seront impliqués.
Le centre Oscar Arnulfo Romero, situé à Nandaime, au Nicaragua, a pour mission d’être un lieu de rencontre pour les membres de la communauté et de venir en aide aux familles et aux enfants.
Le centre Oscar Romero est également un lieu de rencontre pour les membres de la communauté. En effet, l’activité des Majordomes de la Terre consiste à réunir les enfants, les hommes et les femmes du centre lors de passages à la radio communautaire du centre. Durant ces émissions, le sujet principalement touché est l’environnement.
Autrement, des activités sont organisées pour les jeunes dans le but de leur offrir un divertissement, des loisirs et de développer leur créativité et de s’épanouir. Notamment la troupe de théâtre et la troupe de danse Xochil. Les participants à la troupe de danse revêtent des costumes traditionnels de leur culture et apprennent le folklore, l’histoire et les racines de leurs origines, ce qui permet également de renforcer leur sentiment d’appartenance à leur communauté. Le centre espère que, grâce à ça, moins de jeunes songeront à aller s’établir dans d’autres pays pour gagner leur vie.
Un dernier projet de l’ACOAR consiste à l’attribution de bourses d’études. En 2017, 57 bourses furent données à des élèves des niveaux primaire et secondaire. Sans ces bourses, les jeunes ne seraient sûrement pas allés à l’école. Les bourses d’études fournies par le centre sont surtout remises à des étudiants de familles avec des revenus instables (fermiers, ouvriers, familles monoparentales) et ils s’en servent majoritairement pour s’acheter des souliers et des fournitures scolaires. Bref, on souhaite une longue vie à ce centre pour qu’il puisse fournir encore longtemps un avenir meilleur à tous ces jeunes qui s’y arrêteront.
Un grand merci à Marie-Ève Bibeau et à Robert Nolet, respectivement vice-présidente et président de Spirale qui sont venus nous parler du Nicaragua et des magnifiques actions du centre Oscar Arnulfo Romero. Merci également à Meghan Lavallée-Mercier de nous avoir fait part de son expérience au Nicaragua. Assurément, ces rencontres auront donné l’envie aux élèves de s’impliquer davantage dans leur communauté.
Malgré le changement de la destination du voyage humanitaire (désormais le Guatemala), les profits du Café continueront à être acheminés au centre Oscar A. Romero pour permettre aux Nicaraguayens des prochaines générations d’avoir un futur rayonnant.
On espère que vous continuerez d’encourager le commerce équitable en achetant les produits du Café Solidaire ou en faisant partie des plus de 500 bénévoles qui se sont succédé dans l’organisme depuis 10 ans. De cette façon, l’école pourra envoyer encore longtemps des sous au Nicaragua, qui s’ajouteront aux 25 500$ des dernières années et des 10 000$ de ce janvier. Pour en connaître davantage sur le Café Solidaire (son histoire, son fonctionnement, etc.), je vous invite à aller lire cet article.
