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Toute une aventure au marché Chichicastenango – Guatemala

Eleonore Liang, Finissante du Mont Notre-Dame 30 avril 2018

Pour notre dernière journée complète au Guatemala, nous avons eu l’occasion de visiter le marché le plus important du pays: le marché Chichicastenango.

De Panajachel, une ville des rives du lac Atitlan, il nous a fallu environ deux heures de route pour arriver à Chichicastenango. À près de 2000 mètres d’altitude et aussi près de l’équateur, la crème solaire était plus que nécessaire pour ne pas brûler, littéralement. Nous avons pris sur nous que le strict nécessaire: un peu d’argent, crème solaire et eau. Le reste, dans l’autocar! Nous ne voulions pas courir le risque de nous faire prendre par les nombreux pickpockets…

Le célèbre marché étant établi entre les deux églises du Parc Central de Chichicastenango, il n’est pas étonnant que l’on trouve un magnifique cimetière à proximité. De loin, en arrivant à Chichicastenango, on aurait dit un petit village rempli de maisons colorées surmontant la colline. Ce n’est qu’en se rapprochant qu’on s’aperçoit qu’il s’agit d’un cimetière. Comme la majorité des cimetières du Guatemala, toutes les tombes étaient colorées, certaines en forme de croix, d’autres comme on en voit au Québec, plus rectangulaires, et même une représentant un couffin. On se doute bien que c’est un petit bébé qui y est enterré. Mais la plupart du temps, c’étaient des constructions plus élaborées qui font penser à de petites maisons avec leurs toits pentus. Il y avait aussi beaucoup de monuments plus grands où reposent les membres d’une même famille. La croyance de la vie après la mort est bien importante pour les Guatémaltèques, ce qui explique que leurs cimetières soient aussi colorés, d’autant plus que chaque couleur a une signification pour les Mayas.

Dans le cimetière, nous avons également pu assister à des célébrations de gens qui souhaitaient invoquer leurs morts. Des pétales de fleurs, des bougies, des oeufs et d’autres petites choses étaient placés selon une disposition particulière pour mieux procéder à la cérémonie.

Après cette petite visite du cimetière, il a été temps d’aller faire une grande visite du marché Chichicastenango. Il faut savoir que l’on trouve de tout dans ce marché, comme dans la plupart des marchés du Guatemala d’ailleurs. Nous sommes donc passés par la section de l’alimentation, d’abord avec les fruits et légumes, puis par les viandes, qui, il faut le dire, sont laissées à la température ambiante, sans protection… À ne pas s’y attarder trop longtemps, les mauvaises odeurs étaient au rendez-vous! La section des épices était bien plus agréable pour notre odorat! Après cette promenade, nous avons enfin pu sortir de la section couverte du marché, pour entrer dans la portion où sont concentrés les textiles et autres objets d’artisanat. C’est également là que nous avons pu effectuer nos derniers petits achats.

Les prix étant au départ très élevés, il ne faut pas hésiter à négocier avec les commerçants. Parfois, le prix déterminé par l’acheteur ne convenant pas au vendeur, ce dernier n’acceptera pas de vendre l’objet convoité, mais les vendeurs ont tellement besoin d’argent qu’ils se raviseront et iront même jusqu’à laisser leur kiosque sans surveillance et à courir dans la rangée jusqu’à rejoindre l’acheteur potentiel. C’est arrivé à Marie-Pier et disons que cela a créé une petite surprise, mais au final, les deux partis étaient contents et Marie-Pier avait ENFIN trouvé ses napperons!

La plupart des vendeurs du marché connaissaient quelques mots de français.

D’autres fois, même si on ne se montre pas intéressé, les commerçants sont tellement insistants qu’ils n’hésiteront pas à marcher à nos côtés pour tenter de nous vendre leurs magnifiques poupées. Et ne pensez pas que parler français est un moyen de défense efficace, la plupart des vendeurs du marché connaissaient quelques mots de français, en particulier des nombres, pour dire les prix.

Une expérience très cocasse de notre après-midi a été quand une vendeuse a poursuivi David dans presque tout le marché pour qu’il lui achète ses petites poupées de tissu. Après beaucoup de temps à lui répéter qu’il n’en voulait pas, David a finalement cédé et lui a acheté ses poupées pour quelques quetzales. Par contre, ce qui a été drôle a été la manière dont la dame s’adressait à lui, avec beaucoup d’insistance. Elle essayait même de persuader David que ces poupées seraient utiles à sa secrétaire, ou bien à sa maîtresse, ou encore à sa belle-mère… Bref, il fallait être là! À la fin de l’après-midi, David était tellement fatigué que les commerçants le harcèlent qu’il achetait presque tout.

Cet après-midi fut une belle partie de plaisir et je n’aurais pas pu rêver de mieux pour clore le voyage. Je tiens à remercier profondément Marie-Pier et David qui ont rendu possible ce voyage. Sans vous, l’expérience n’aurait pas été la même, n’aurait pas été aussi remplie de fous rires, ne serait pas aussi inoubliable. Merci!

Eleonore Liang Finissante du Mont Notre-Dame