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Avec modération, le poulet a bien meilleur goût! – Guatemala

Eleonore Liang, Finissante du Mont Notre-Dame 24 avril 2018

Pourquoi ce titre? Eh bien, la plupart des gens participant au voyage aimaient le poulet (et c’était une bonne chose!), alors les filles n’ont pas rouspété quand le premier repas qui leur a été servi en était majoritairement composé. Par contre, au fil des repas, le poulet gardait toujours bien sa place au centre de l’assiette, parfois cuisiné de différentes façons, mais ça restait toujours du poulet… À la fin du voyage, beaucoup de filles avaient alors développé une “overdose” de poulet. En plus, pour nous faire plaisir, pour notre dernier souper au Guatemala, les accompagnateurs nous ont fait découvrir le restaurant Pollo Campero. Un grand NOOONNN a retenti dans l’autobus puisqu’un restaurant dont le nom contient le mot poulet doit bien servir des mets à base de cet ingrédient! Mais rapidement, les élèves se sont mises à acclamer le restaurant. Après tout, cela faisait bien longtemps que nous endurions notre faim, ne pouvant contrôler le trafic de la capitale. Finalement, ce dernier souper, ensemble, par-dessus tout, a été une merveilleuse occasion de rapprocher encore les membres du groupe et de passer une excellente soirée avec des personnes extraordinaires.

Nous avons été très gâtées durant notre voyage!

Un autre repas que les Guatémaltèques aiment bien est les frijoles. Quand ce n’était pas du poulet dans l’assiette, c’était souvent ça! Les frijoles que nous mangions consistaient en des haricots noirs et ils étaient parfois réduits en purée. Au début, quand j’ai vu cette purée noir-mauve dans mon assiette, j’étais un peu sceptique… Mais finalement, le plat s’est avéré délicieux. Par contre, pour certaines filles qui en mangeaient à presque tous les repas, c’était un peu plus difficile à avaler vers la fin!

N’allez pas penser que nous n’étions pas reconnaissantes, au contraire, nous avons été très gâtées durant notre voyage et nos hôtes ne voulaient que nous faire découvrir davantage leur culture. Et puis, chaque repas se terminait par un “Muchas gracias” bien senti ainsi qu’un “Buen provecho” de notre part. Pour les Guatémaltèques, il est très courant de conclure un repas par cette formule, car c’est une façon de remercier la personne qui a cuisiné le repas et de remercier les personnes qui y ont assisté. Cela sert aussi à souhaiter une bonne digestion aux gens présents.

Afin de plonger encore plus loin dans la culture du Guatemala, nous avons participé à un atelier culinaire durant lequel nous avons eu la chance de cuisiner et de goûter les fameux tortillas de maïs et un plat traditionnel: le pepian. Dans ma famille d’accueil, ma mère nous avait dit ne pas nous faire goûter le pepian puisque ça rendait souvent les jeunes malades. Comme elle a eu raison! Après ce repas à l’académie culinaire, plusieurs filles ont eu des problèmes de digestion et pour faire ça court, disons que l’Imodium a été bien utile… Ce plat est souvent dur sur l’estomac des étrangers puisqu’il est composé de beaucoup de condiments auxquels les non-natifs du Guatemala ne sont pas habitués.

Un aliment qui accompagne la plupart des mets guatémaltèques est le tortilla de maïs. Plutôt que de prendre de la farine de blé, comme au Québec, c’est de la farine de maïs qui est utilisée dans la recette. La préparation des tortillas de maïs est simple. Ce qui est difficile, c’est avoir la technique pour pouvoir bien les mouler. Juste assez d’eau sur la pâte et sur les mains et juste assez longtemps en contact avec la paume de nos mains. Bref, on s’est bien fait dire que nos tortillas ne se vendraient pas cher… Pour les Guatémaltèques, le maïs est la base de la culture et de la nourriture. Il y a environ 69 espèces de maïs et, pour les Mayas, les quatre couleurs de maïs (rouge, blanc, noir et jaune) représentent les points cardinaux. Un calendrier est même basé sur la culture du maïs!

Dans l’économie des Guatémaltèques, la canne à sucre est un élément assez important. En effet, après l’Inde, le Brésil et Cuba, le Guatemala est le quatrième producteur de canne à sucre au monde. Durant notre séjour, il nous a été possible de voir plusieurs de ces plantations et même d’assister à une partie du processus de récolte de la canne à sucre. Juste avant de récolter la plante, les agriculteurs doivent mettre le feu à leurs plantations, car cela va leur permettre d’éliminer toutes les bestioles qui pourraient se trouver dans la canne à sucre et dans les champs. Ce n’est qu’une fois le feu éteint qu’ils pourront couper les tiges. Alors non, les montagnes n’étaient pas en feu à cause d’un feu de forêt, mais bien parce que c’était le temps des récoltes de la canne à sucre!

Un autre élément au sein de l’économie du pays est le café. Le Guatemala n’est peut-être pas le plus grand producteur, mais pour la superficie de ce petit pays, la production est impressionnante. Le café arabica qui est cultivé au Guatemala est considéré comme l’un des meilleurs au monde et cela, grâce aux conditions qui sont toutes réunies pour faire un bon café: l’altitude, la température, les sols riches en nutriments et suffisamment d’eau.

Bref, nos découvertes culinaires au Guatemala auront assurément été très enrichissantes pour tous les participants au voyage et ces expériences resteront gravées dans nos mémoires pour très longtemps, les bonnes comme les moins bonnes… À suivre…

 

Eleonore Liang Finissante du Mont Notre-Dame