Projet personnel

L’aquaponie, la technique du futur issue du passé!

Collaboration spéciale, Mont Notre-Dame 16 janvier 2020

Projet personnel de Maude Jetté, élève de 5e secondaire 

Du XIVe siècle au XVIe siècle, les Aztèques ont dominé le centre et le sud du Mexique. Ce peuple a été l’un des premiers à expérimenter l’aquaponie. Les Chinamperos avaient le rôle d’alimenter, avec les déchets organiques dans l’eau, les plantes qui poussaient dans des radeaux. Les Aztèques avaient déjà compris que leur production était plus efficace lorsque leurs végétaux avaient accès à de l’eau riche en déchets organiques. Ils ont donc inventé le principe d’aquaponie sans même savoir comment ça fonctionnait.

L’aquaponie est une technique qui combine les meilleurs aspects de deux techniques d’élevage déjà existantes.

L’aquaponie est une technique qui combine les meilleurs aspects de deux techniques d’élevage déjà existantes : l’aquaculture (l’élevage de poissons) et l’hydroponie (qui consiste à faire pousser des plantes hors de la terre). En aquaponie, ces deux techniques sont combinées dans un même écosystème fermé. L’aquaponie permet d’accélérer la croissance des végétaux. Cette technique peut même faire tripler la production! Dans un système aquaponique, il n’y a pas de perte, tout est recyclé, autant l’eau qui circule dans le système que les déchets produits par les poissons.

 

Un système d’aquaponie a un principe qui peut paraître assez simple, mais il y a en fait beaucoup d’aspects à considérer. Premièrement, l’eau part du compartiment du système où se trouvent les poissons, elle est ensuite envoyée à l’aide d’une pompe et des tubes flexibles vers les végétaux qui se situent dans un compartiment généralement au-dessus des poissons. Ensuite, l’eau redescend par capillarité. L’eau du compartiment des poissons est enrichie en minéraux et circule à travers le système d’aquaponie pour que les végétaux puissent profiter des minéraux de l’eau et pour leur permettre d’absorber les nutriments qui sont mauvais pour les poissons. La qualité de l’eau des poissons s’en trouvera améliorée, les racines des plantes purifiant l’eau des poissons. 

Ensuite, l’aquaponie comporte plusieurs avantages, voici les trois principaux : premièrement, un système aquaponique peut s’adapter à son environnement et être utilisé partout dans le monde. Deuxièmement, avec un système d’aquaponie, nous pouvons produire des fruits et légumes localement toute l’année et réduire le plus possible les coûts associés au transport de la marchandise. Comme les fruits et légumes parcourent de moins longues distances pour arriver à destination, les produits seront de meilleure qualité, car ils seront moins endommagés. De plus, la pollution sera diminuée puisque les camions parcourront une moins grande distance. Troisièmement, un système d’aquaponie utilise beaucoup moins d’eau que l’agriculture traditionnelle, car lorsque le système est rempli, la seule eau utilisée est celle pour remplacer la minime quantité d’eau s’étant évaporée du système ou ayant été absorbée par les plantes. Il y a aussi l’eau perdue par les changements d’eau de l’aquarium qui, malgré tout, peut servir à arroser des plantes en terre présentes dans la maison. Cette eau est bénéfique pour les plantes puisqu’elle est enrichie en matière organique.

Pour mon projet personnel, j’ai décidé d’expérimenter moi-même le principe de l’aquaponie. J’ai donc créé un système aquaponique chez moi, comme on peut voir sur l’image ci-contre. Lorsque j’ai planté les végétaux, j’ai pu constater que leur croissance était 3 fois plus rapide que ce qui était indiqué sur le paquet. J’ai aussi constaté que la laitue a pris 2 fois moins de temps à germer que ce que le paquet indiquait. 

Durant l’expérience, tout s’est bien déroulé, les poissons sont restés en santé et les végétaux aussi, je n’ai donc pas eu à intervenir. Le cycle de l’aquarium est resté stable tout au long de l’expérience.

L’aquaponie est donc une technique qui sera de plus en plus utilisée dans le futur, puisqu’elle peut s’adapter aux besoins d’une population. Comme elle réduit les besoins en eau pour la croissance de végétaux, elle permettra aux pays avec des conditions météorologiques difficiles de produire ces derniers en tout temps.

Collaboration spéciale Mont Notre-Dame