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Construction de maisons au Guatemala

Eleonore Liang, Finissante du Mont Notre-Dame 29 mars 2018

En participant au voyage au Guatemala, nous avons eu la chance de prendre part à un projet communautaire qui consistait à construire des maisons. Puisque notre groupe était gros (31 personnes), nous avons été divisés sur deux chantiers, situés à une trentaine de minutes l’un de l’autre.

À l’exception du premier jour pendant lequel nous avons travaillé toute la journée, nous travaillions seulement les avant-midis. Nous arrivions aux chantiers entre 8 h 30 et 9 h et nous les quittions entre 11 h 20 et 12 h.

La construction de la première maison se faisait dans une ville appelée El Tejar. Au Guatemala, plusieurs villages ont leur propre spécialité et pour El Tejar, c’est la fabrication de tuiles ou de briques, d’où son nom qui signifie tuile. Effectivement, en traversant la ville, on a pu apercevoir plusieurs endroits où le orange brûlé était à l’honneur! Sur notre chemin, nous avons aussi été choqués par le prix qu’un hôtel demandait pour une nuit: 50 Quetzals, ce qui équivaut à 9,57 $. Tout est moins cher, beaucoup moins cher au Guatemala qu’au Canada.

Sur le chantier d’El Tejar, tout était à faire. La première journée, le groupe a eu à couper et à déraciner des arbres et à transporter 2400 lourds blocs sur plusieurs mètres. Après plusieurs heures de travail, le terrain était prêt pour qu’on commence à creuser les fondations. Pendant les avant-midis qui ont suivi, il a fallu creuser les fondations de la maison et préparer les poutres qui serviraient à former les murs. Les poutres étaient composées de tiges de métal et il fallait les lier avec des crochets de métal, que nous fabriquions, et du fil de fer. Nous devions aussi tailler des blocs de façon à leur donner une forme de U. À la fin des sept jours de construction, les fondations étaient bien avancées et plusieurs poutres avaient été faites.

Le deuxième site se trouvait à Chimaltenango. À notre arrivée, les fondations étaient déjà entamées, mais il restait encore beaucoup à faire. En plus, contrairement au premier chantier, la terre était très dure et sans une pioche, creuser était extrêmement difficile. Les tâches à effectuer étaient sensiblement les mêmes que sur le premier chantier. Seulement, à la fin, les fondations étaient terminées, les poutres avaient été posées, du ciment avait été coulé au fond du trou et quelques rangées de briques avaient été installées. Nous n’avons peut-être pas vu les maisons être terminées, mais il est certain que nous avons participé au grand avancement des projets.

Aux deux endroits, il y avait un ou deux travailleurs qui supervisaient notre travail et nous donnaient les instructions. Leur mantra: la perfection ou la réprobation! Nos tâches devaient être extrêmement bien accomplies; pas question de casser des blocs ou d’utiliser un surplus de fil de fer. Il fallait à tout prix éviter de gaspiller le matériel.

Comme à chaque endroit que nous visitions, nous avons pu en apprendre un peu sur la région de Chimaltenango et d’El Tejar. En 1976, il y eut un tremblement de terre très dévastateur au Guatemala. Les villes de Chimaltenango et d’El Tejar ont été particulièrement touchées, étant situées d’un côté de la faille de Motagua où s’est produit le séisme. Apparemment, tous les bâtiments se seraient écroulés, à l’exception du poste de police. C’était la seule construction en briques. Le Canada est venu en renfort pour aider la région à se relever de la catastrophe. Il n’a pas envoyé d’argent, mais du bois et, notamment, des maisons préfabriquées. Ce fut une meilleure action que d’avoir apporté une aide financière puisque le gouvernement guatémaltèque étant corrompu, l’argent n’aurait sûrement pas été placé pour rebâtir les villes détruites.

Ce que nous retiendrons de cette expérience? Comment manier les machettes, haches, pioches et autres pelles! Même si nous revenions chaque soir un peu plus courbaturés, grafignés et poussiéreux, nous avions un sentiment de bonheur et d’accomplissement dans nos coeurs. Nous sommes fiers d’avoir pu participer à un projet pareil et d’avoir pu faire une différence au Guatemala, loin de chez nous. À suivre…

Eleonore Liang Finissante du Mont Notre-Dame