Culture Vie scolaire

Retour sur mon échange étudiant

Ève Lessard, Mont Notre-Dame 10 juin 2019

Peut-être avez-vous lu, il y a quelques mois, mon précédent article intitulé Manquer 3 mois d’école pour partir à la découverte du Canada. Celui-ci expliquait l’échange étudiant que je m’apprêtais à faire dans quelques semaines. Et maintenant, 8 mois plus tard, mon expérience est terminée! Mon verdict final: faire un échange étudiant est une chance que tout le monde ayant le moindrement le goût pour l’aventure devrait saisir.

Mon verdict final: faire un échange étudiant est une chance que tout le monde ayant le moindrement le goût pour l’aventure devrait saisir. 

Lorsque je suis allée en Colombie-Britannique, j’ai rencontré d’autres Québécois de mon âge qui s’étaient embarqué dans le même projet que moi. Cela va bientôt faire un an que nous nous connaissons, et les liens que nous avons créés ensemble sont tellement forts qu’on se parle encore régulièrement malgré le fait que nous soyons éparpillés partout dans la province. Et que dire de toutes les personnes fantastiques que j’ai rencontrées dans cette autre province canadienne où j’ai vécu 3 mois? Il y a bien sûr ma famille d’accueil que j’ai extrêmement appréciée et qui a fait vraiment de son mieux pour me faire vivre une expérience incroyable. Et puis, le fait d’aller à l’école là-bas m’a permis de rencontrer des jeunes avec qui j’ai passé un temps incroyable et à qui je parle encore aujourd’hui. 

J’ai aussi vraiment perfectionné mon anglais, et sur le coup, je ne m’en rendais pas compte. Aujourd’hui, je peux dire que je suis beaucoup plus à l’aise et sûre de converser avec quelqu’un d’autre dans cette langue. Le fait de n’entendre que de l’anglais et de ne s’exprimer qu’en anglais durant plusieurs mois m’a vraiment permis de m’améliorer.

Et puis, j’ai aussi pu découvrir tellement de différences entre notre société et une autre vivant à l’autre bout du continent. Malgré le fait que je n’ai pas changé de pays, j’avais parfois tellement l’impression d’être dans un autre monde! Par exemple, il m’est arrivé à deux reprises de faire un face à face avec un ours, ma maison était souvent dans les nuages tant le relief y est prononcé, les feux de forêt y sont si gros et fréquents que nous avons dû être évacués de l’école, car la forêt juste à côté brûlait, etc. Ce ne sont pas des situations qu’on vit fréquemment ici, mettons! J’ai aussi découvert que les mentalités sont assez différentes, bien que nous nous rejoignions sur plusieurs points. 

Ça m’est arrivé à deux reprises de faire un face à face avec un ours, ma maison était souvent dans les nuages tant le relief y est prononcé, les feux de forêt y sont si gros et fréquents que nous avons dû être évacués de l’école, car la forêt juste à côté brûlait, etc.

Je suis aussi devenue beaucoup plus indépendante et débrouillarde que je l’étais avant de partir. En effet, changer de vie du jour au lendemain, perdre tous ses repères, être à des milliers de kilomètres de sa famille et ses amis ne peut faire autrement que de faire développer de nouvelles qualités à ceux qui tentent l’expérience.

De septembre à décembre, j’ai donc été partie ailleurs, et de février à mai cela fut mon tour d’accueillir ma «twin» dans ma famille et aussi dans notre école. C’est une expérience très enrichissante pour quelqu’un d’aller vivre ailleurs, mais ça l’est aussi pour ceux qui l’accueillent. Cela permet à toute la famille d’avoir un membre en plus pour quelque temps et aussi d’apprendre à connaître la culture d’une autre province canadienne éloignée de la leur. 

Durant le temps que Charlotte était chez moi, je lui ai prêté ma chambre pour qu’elle se sente le mieux accueillie possible et nous étions toutes les deux dans des classes différentes en secondaire 5. Le fait de ne pas être avec moi lui permettait d’éviter d’avoir des cours comme chimie et physique, car le but pour elle ici, à l’école, était seulement d’apprendre le français. Aucune note ne comptait lorsque nous étions à l’étranger, mais il fallait quand même s’assurer de trouver un moment pour faire les travaux de nos écoles respectives pour reprendre la matière que nous avions manquée durant ces trois mois d’absence.

C’est une expérience très enrichissante pour quelqu’un d’aller vivre ailleurs, mais ça l’est aussi pour ceux qui l’accueille.

Bref, aujourd’hui, l’année scolaire tire à sa fin et avec du recul, je peux maintenant affirmer que l’expérience de six mois que j’ai vécue cette année m’a fait grandir et je ne la regrette aucunement!

Ève Lessard Mont Notre-Dame