Culture

René Bolduc, un photographe inspirant!

Layah Bolduc, Mont Notre-Dame 9 décembre 2020

La lumière, les gens, leur environnement, les paysages, les petits changements, le temps qui s’écoule et les marques qu’il laisse… Bref la vie. 

René Bolduc est né le 20 octobre 1961, dans la ville de Sherbrooke. Il a fait son primaire à l’école Larocque, son secondaire à Le Phare et son Cégep à Ahuntsic, à Montréal, de 1983 à 1986. Il a suivi le cours de photomécanique/photographie, un cours de préparation pour travailler dans l’imprimerie et en détient aujourd’hui un diplôme.

Sa passion

Cela fait 35 ans qu’il pratique la photographie, René Bolduc a commencé à l’âge de 14 ans et a tout de suite été séduit par le procédé.                                                                                                   

Mes plaques sont uniques et ne nécessitent aucune manipulation informatique. J’utilise Photoshop uniquement pour la reproduction fidèle et le dépoussiérage. 

Ses méthodes

René Bolduc pratique une méthode ancestrale qui date des années 1850 et utilise un collodion humide pour réaliser ces œuvres. Il était triste de voir disparaître des papiers photographiques de grande qualité et animé par ses expérimentations avec des appareils grands formats et des lentilles variées. Il comprend très vite que le collodion humide lui permet de révéler toutes les subtilités naturelles et surnaturelles de la lumière. Ce qui est vraiment impressionnant, c’est que la lumière semble venir du sujet lui-même. C’est avec une volonté de fer qu’il développe et acquiert une maîtrise exceptionnelle du procédé. 

La décision d’utiliser le collodion humide n’est pas un choix qui soit seulement d’ordre esthétique. L’aspect artisanal offre à la fois un contrôle important sur la photographie tout en laissant à l’accident un espace précieux pour exister. C’est une prise de position radicale pour le passé tout en profitant du caractère instantané offert par un procédé qui exige qu’on traite et qu’on voit l’image apparaître là où on la prend. 

 

Le collodion humide est un procédé photographique attribué à l’Anglais Frederick Scott Archer en 1851. En fait, le procédé était déjà connu dès le 1ᵉʳ juin 1850, date de la première publication du Traité pratique de photographie sur papier et sur verre par le Français Gustave Le Gray.

Ces expositions solos

  1. Visages et Paysages, Août 1995, Uplands à Lennoxville
  2. L’envers du présent, Septembre 1995, espace Hortense Saint-Camille
  3. Oeuvres récentes, Novembre 1995, Bibliothèque Memphrémagog à Magog
  4. Métalmorphose, Juin 1996, Bibliothèque Haskell à Stansted
  5. Entre deux instants, Mars 2004, Uplands à Lennoxville
  6. Spes Fides, Juin 2009, Musée populaire de la photographie à Drummondville
  7. Corpus, Novembre 2015, Collège Dawson à Montréal
  8. Les futurs disparus, Octobre 2018, Galerie la Sacristie à Québec et Musée des Beaux-Arts à Sherbrooke

Ces expositions en duo

  1. À l’ombre de l’Orford, octobre 1995, parc du Mont Orford
  2. Réminiscence, Septembre 1999, Société d’histoire de Sherbrooke
  3. Autrement en photographie, Septembre 2015, Centre culturel et communautaire Henri-Lemieux à Montréal
  4. Alchimie photographique, Septembre 2017, Maison des Arts et de la culture à Bromptonville
  5. Red Light, Juillet 2018, Galerie Lonsdale à Toronto

Je travaille au collodion humide avec des appareils 8×10 et 11×14. Mes limites sont surtout physiques. Pour le reste, je tente toujours d’aller plus loin que ma dernière image. Quand je suis chanceux, ça fonctionne. 

Publications

René Bolduc a publié trois livres sur des expositions qu’il a faites. Un sur «Spes Fides», «Les futurs disparus» et «Autrement en photographie». Le livre Les futurs disparus a été écrit avec la collaboration de Mélanie Noël, une auteure et une poète. René Bolduc prenait les photos et Mélanie Noël écrivait les poèmes. Le livre sur Autrement la photographie a été écrit avec la collaboration de sept autres photographes. Les photographes qui ont participé étaient : Nathalie Ampleman, Guy Glorieux, Ginette Clément, Michel Bédard, Jessica Auer, Guy Lafontaine et Jean-François Hamelin.

 

Source : La Tribune, l’artiste Chantal Bonneville et René Bolduc

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