Vie scolaire

Le Parlement des Jeunes 2018

Rosalie Brazeau, Mont Notre-Dame 29 janvier 2018

On dit souvent que notre génération est incapable de tisser de véritables liens, qu’elle est constamment sur les réseaux sociaux, qu’elle est apathique et qu’elle ne s’intéresse pas au monde qui l’entoure. Nous savons tous que ces  allégations sont fausses et l’expérience que j’ai eu l’opportunité de vivre la semaine dernière en est une preuve indéniable…

Si ces jeunes représentent le futur du Québec, nous sommes entre bonnes mains.

Du 24 au 26 janvier s’est tenue la seizième législature du Parlement des Jeunes. Des jeunes de partout à travers la province se sont rassemblés à l’Assemblée Nationale à Québec pour participer à cette simulation parlementaire hors du commun. En bref,  3 jours, 134 étudiants de secondaire 3 et 4, 39 écoles, 33 circonscriptions électorales et beaucoup de plaisir. Quatre élèves du Mont étaient présentes: Marie-Pier Bourgault, députée élève de Laporte et whip du gouvernement; Mégan Destremps, députée élève de Viau; June Shin, députée élève de Châteauguay et moi-même, Rosalie Brazeau, députée élève de Rivière-du-Loup Témiscouata. Nous étions accompagnées par Sébastien Lacroix, responsable de la vie étudiante du collège.

Cette année nous avons eu la chance de débattre de trois projets de loi très intéressants.

Le premier était la création d’un cours de civisme et d’éducation à la citoyenneté pour les élèves du secondaire, proposé par Sandrine Chartray de l’École d’éducation internationale de Laval. Le projet proposait l’intégration d’un cours comprenant des notions telles que les habitudes de consommation, la gestion d’un logement, le fonctionnement des institutions politiques, les relations internationales et les droits et les obligations d’un citoyen.  Son but était de permettre aux jeunes Québécois de développer leur esprit critique et de comprendre leur rôle dans notre société.

Le deuxième, proposé par Olivier Benoît du Collège Notre-Dame (Montréal), visait le contrôle et la prévention des résidus alimentaires. Il prévoyait la taxation des déchets alimentaires produits par les entreprises privées telles que les restaurants et les épiceries afin de réduire le taux alarmant de gaspillage au Québec. June a eu la chance de siéger en commission parlementaire pour ce projet de loi et d’en débattre pour y apporter quelques modifications

Le troisième projet visait à favoriser l’utilisation des véhicules électriques et à améliorer les infrastructures de recharge et a été proposé par Benjamin Roy de la polyvalente Hyacinthe-Delorme. Il suggérait un crédit d’impôt équivalent à 15% de la valeur marchande du véhicule pour les gens achetant une voiture électrique, une taxe de 5% de la valeur marchande à l’achat d’une voiture à combustion fossile et une augmentation de 10% du coût d’immatriculation de ces véhicules. Cette fois, c’est Mégan qui a siégé sur cette commission.

À la fin de la troisième session parlementaire, nous avons voté sur les projets de loi. Les votes étaient divisés, mais nous avons adopté les projets de loi numéro un et numéro trois, qui seront prochainement présentés à l’Assemblée Nationale.

Nous avons aussi eu à nous prononcer sur une motion écrite par Jasmin Cartier de la Polyvalente des Monts qui portait sur l’intégration au cursus scolaire du secondaire d’un cours sur la sexualité et le harcèlement sexuel. Les opinions étaient controversées, notamment à cause du nombre d’heures requises, mais le gouvernement et le premier groupe d’opposition ont finalement voté pour, alors que le deuxième groupe d’opposition était contre.

Pour ma part, j’ai participé à la commission sur le mandat d’initiative qui, cette année, parlait de l’anxiété de performance chez les jeunes, un sujet alarmant. Nous avons rencontré Claudine Godbout, psychologue clinicienne et mis de l’avant des observations, des conclusions et des recommandations.

J’aimerais aussi souligner l’excellent travail du président, Olivier Fecteau, de la première ministre, Amel Melanson, ainsi que  des chefs de l’opposition et du deuxième groupe d’opposition, Olivier Perrault et Zachary Thibeault.

Nous avons rencontré des adolescents passionnés et ambitieux. Nous avons écrit et prononcé des discours. Nous avons débattu, réfléchi et voté. Au final, je reviens de ces quelques jours dans la capitale avec beaucoup de fierté, autant pour moi-même que pour mes collègues. Je retiens beaucoup d’optimisme de cette expérience. Si ces jeunes représentent le futur du Québec, nous sommes entre bonnes mains. Pour finir, je cite le chef de l’opposition officielle en disant: «Je me souviens du parlement des jeunes 2018 et je m’en souviendrai encore longtemps.»

 

Rosalie Brazeau Mont Notre-Dame