Projet personnel

Le chemin emprunté par l’animation pour qu’elle se rende dans votre salon (2/3)

Collaboration spéciale, Mont Notre-Dame 16 janvier 2020

Projet personnel de Pénélope Boisvert, élève de 5e secondaire

Partie 1Le chemin emprunté par l’animation pour qu’elle se rende dans votre salon (1/3)

L’ère silencieuse

Pour continuer, explorons la période entre les années 1900 et 1920, quand l’animation était encore silencieuse et qu’elle était en voie de devenir une industrie.

L’animation était un nouveau médium, tout le monde apprenait en même temps.

Dans ces années, l’animation était un nouveau médium, tout le monde apprenait en même temps. Les studios, qui émergeaient rapidement, se volaient mutuellement leurs animateurs, parce qu’il n’y en avait simplement pas assez.

L’ère commence avec The Enchanted Drawing, en 1900, et Humorous Phases of Funny Faces, en 1906. Les deux créés par James Stuart Blackton, ils sont basés sur un comic de journal et sont dessinés sur un tableau noir.

Gertie the Dinosaur

Vient ensuite Winsor McCay, qui créa Gertie the Dinosaur, un dinosaure sympathique qui mange, joue et pleure. L’animation, de 10 000 dessins faits à la main, n’est pas parfaite, mais jamais un dessin auquel on a donné la vie ne pourrait ennuyer l’audience de l’époque, donc leurs standards étaient bas. C’est remarquable pour aujourd’hui aussi, parce qu’il a donné de la personnalité à Gertie, ce que plusieurs n’arriveront pas à faire par le futur.

Suivant McCay, plusieurs artistes de BDs de journaux essaient l’animation, mais la plupart laissent tomber parce qu’ils manquent de dévouement, c’était très demandant. Dans ce temps-là, on n’a aussi pas beaucoup de temps pour remettre notre travail, donc le résultat est une animation lourde, primaire. McCay trouvait d’ailleurs les comics des autres inférieurs aux siens, parce que lui passait des années à faire ses films, alors que les autres prenaient un mois ou deux.

En 1914, Earl Hurd invente le celluloïd : on dessine un décor et on dessine les mobiles sur une feuille de plastique, le celluloïd. On n’a ainsi plus besoin d’imprimer le décor, parce qu’on le met sous la feuille de plastique et on prend les photos des différentes images en changeant le plastique.

Bill Nolan donne l’idée de créer un arrière-plan plus grand que la scène, pour pouvoir le bouger lui, à la place de faire bouger les personnages. C’est beaucoup plus simple, un bonhomme pouvant alors marcher sur place pendant que le décor bouge derrière lui.

La plupart des présentateurs faisaient jouer un orchestre à côté de la représentation, sans toutefois prendre soin de chorégraphier la musique avec l’action du film. Cela pouvait facilement déconcentrer les spectateurs.

Pour le reste de l’ère silencieuse, tout change avec l’arrivée de Walt Disney. Lui et son équipe sont libres, talentueux et novateurs. Ce ne sont pas les premiers à mettre du son dans leur film, mais ce sont eux qui introduisent le concept dans la compétition avec Steamboat Willie. En 1930, le son était devenu indispensable pour qu’un comic accroche le public.

À la fin de cette ère, avec l’arrivée du son, l’animation a beaucoup évolué, mais le succès est en train de tomber. Les studios ferment, à cause de la répétition et du manque de qualité dans le travail fourni.

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Partie 3 – Le chemin emprunté par l’animation pour qu’elle se rende dans votre salon (3/3)

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