Mieux-être

Je lance comme une fille? Surprise: je suis une fille

Audrey Anne Dupuis, Finissante du Mont Notre-Dame 18 juin 2018

Les joueurs de la LNH sont remarquablement doués. Ils ont également un salaire satisfaisant qui suit leurs exploits sportifs. Aux Jeux Olympiques, nous sommes fiers de nos équipes de hockey. L’équipe masculine et celle féminine sont bien reconnues. Pourtant, même si ces joueuses ne laissent personne prendre leur place, pourquoi ne sont-elles pas reconnues professionnellement? Aucune joueuse ne peut vivre financièrement de son sport. Si le hockey est considéré comme un sport ouvert à toutes et à tous, pourquoi les femmes ne profitent-elles pas de la même reconnaissance que les hommes? Une fille ne devrait pas avoir à se questionner sur sa place dans la société. 

Fière d’être soi-même

Combien de fois allons-nous encore supporter les phrases: « Tu es douée… pour une fille» ou « Tu lances comme une fille»? Depuis quand est-ce devenu une insulte d’agir comme une fille ou simplement d’en être une? Il est grand temps pour nous, les femmes, de prendre notre place. Il faut arrêter de laisser passer des commentaires rabaissants et discriminatoires. Nous avons toutes un talent et une force. Nous ne sommes en aucun cas douées «pour des femmes», nous sommes douées pour des êtres humains. 

Depuis quand est-ce devenu une insulte d’agir comme une fille ou simplement d’en être une?

Travail mixte

« La construction, c’est pour les hommes. » Aux dernières nouvelles, il n’y a pas de travail unisexe… Être une femme n’est pas un handicap. Nous méritons de faire le métier que nous voulons sans passer par des commentaires sexistes. Une femme est parfaitement capable de réaliser les mêmes tâches qu’un homme. Une fille travaillant en construction n’est pas «attirante», elle est inspirante! Laissons l’inégalité aux générations passées et changeons la conversation. 

Maternité rime avec employée

En entrevue, il n’est pas exclu qu’une femme dans la vingtaine se fasse poser des questions par rapport à l’idée de fonder une famille. Lorsque l’on passe une entrevue, c’est que l’employeur recherche quelqu’un de compétent. Il n’a pas besoin de savoir si sa future employée prévoit avoir des enfants dans les années à venir. Oui, il est vrai qu’une femme puisse s’absenter pour un congé de maternité. Toutefois, les hommes n’ont pas à faire face à ce genre de questions même si les congés de paternité commencent à être de plus en plus courants… Et puis, s’il est aussi important de s’assurer de la présence de la personne, pourquoi ne pas lui demander si elle croit tomber malade au cours des prochaines années? C’est absurde! 

Des «critères» de beauté à passer par-dessus bord

Bien que les femmes possèdent le droit de vote et un salaire quasiment égal à celui des hommes, certains «critères» demeurent dans notre société. Pourquoi mettre de la pression sur une jeune fille quant à l’épilation? Même les publicités ne «peuvent pas» démontrer cette réalité! Les annonces publicitaires de rasoirs ou de bandes de cire pour femmes montrent à quel point leur efficacité est grande. Étant donné que les filles présentes dans ces publicités n’ont aucun poil avant l’utilisation, ce n’est pas si surprenant qu’après, elles n’en ont plus… Quel message cela envoie-t-il à la population?  Ce n’est pas parce que la société a décrété qu’une fille «ne peut pas» avoir de poils sur ses jambes qu’elle n’en a pas. 

Voyez comment cette pelle nous a permis de déblayer la cour efficacement! C’est vrai, il n’y a pas de neige, mais en revanche, il ne neige pas en juillet… 

Audrey Anne Dupuis Finissante du Mont Notre-Dame