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Le lac Atitlan, au sein des Mayas – Guatemala

Eleonore Liang, Finissante du Mont Notre-Dame 16 avril 2018

On avait déjà été sortis de notre zone de confort à San Juan del Obispo, mais là, on est allés passer deux de nos trois dernières nuits dans un village encore plus différent du Québec: San Juan la Laguna.

Après plusieurs heures de route sur un chemin très sinueux, nous avons enfin pu apercevoir le majestueux lac Atitlan. Le paysage était à couper le souffle, avec l’eau du lac d’un bleu profond et toutes les montagnes qui l’entouraient. Le lac est en fait un ancien cratère de volcan. Ce sont ses parois qui se seraient effondrées il y a environ 80 000 ans,  et au fil des pluies, un lac se serait formé dans le cratère. Cela explique donc la quantité de pics autour de l’étendue d’eau; ce sont sept ou huit volcans. Le cratère fait 18 km par 12,5 km et 1 km de profondeur, si on la calcule à partir de la plus haute paroi du cratère.

Vous connaissez Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry? L’histoire lui aurait apparemment été inspirée par la région du lac Atitlan. Eh oui! les trois volcans dont il est question dans l’histoire seraient les trois principaux volcans qui entourent le lac. Ensuite, un autre élément qui laisse croire à cette théorie est une montagne autour du cratère (Cerro de Oro) qui a la même forme que l’éléphant et le boa dessinés par le Petit Prince.

Avant de nous rendre à notre dernier village, nous avons profité de la magnifique température en balade en bateau, sur le lac, et certaines se sont fait prendre par le soleil… Rares sont celles qui n’ont pas eu de coup de soleil cette journée-là! On pouvait également voir les petits villages, de loin, les maisons semblaient être en carton, toutes fragiles. Nous avons eu la chance de visiter deux des quelques villages entourant le cratère avant d’arriver à destination. Durant l’après-midi, nous avons eu l’opportunité de visiter une fabrique de textile où tout était fait à la main. On nous a même fait une démonstration des différents habits traditionnels portés par les habitants du village. Nos supers modèles se sont prêtés au jeu!

Dans le petit village suivant, des filles ont encore essayé des vêtements traditionnels, mais cette fois, ils étaient un peu différents. On a appris que chaque village avait ses habits traditionnels. Parfois, ce n’était qu’un détail qui changeait, par exemple, pour Santiago Atitlan, tous les habits sont décorés d’oiseaux, mais d’autres fois, c’est la fabrication des morceaux qui diffère. Généralement, les femmes portaient une sorte de chandail à manches courtes et pour le bas, c’était un long tissu enroulé autour de la taille. Une ceinture accompagnait ou pas l’ensemble.

Après avoir monté et descendu les côtes formant les rues sillonnant les villages et observé maintes et maintes fois le fabuleux paysage qui s’étendait à nos pieds, il a été temps pour nous de rencontrer nos nouvelles familles. Plusieurs ont davantage vécu leur choc culturel à San Juan la Laguna. Pourquoi? Pour la plupart, les familles étaient plus pauvres et alors, la qualité des habitations était beaucoup moindre par rapport à nos maisons québécoises. Certaines filles avaient des planchers de terre battue dans leur demeure… Par ailleurs, les membres de nos familles descendaient des Mayas et ils faisaient partie du groupe ethnique des Tzutujil. Cela ajoutait donc encore aux différences par rapport au premier village (San Juan del Obispo). Aussi, ces gens-là n’avaient pas, pour la plupart, l’espagnol comme langue maternelle; leur langue première est le tzutujil, une langue maya.

Le moyen de transport de prédilection dans les villages autour du lac Atitlan: le tuk tuk. 

La majorité de la population parle désormais couramment l’espagnol, mais certains membres plus anciens de la communauté ne connaissent pas cette langue. Toutefois, la proximité avec cette autre culture nous a permis de nous intégrer davantage au mode de vie rudimentaire des Guatémaltèques. On pouvait voir nos familles cuisiner les fameux tortillas de maïs sur le feu de bois et même les assister dans la préparation des repas. Cela nous a permis de réaliser que ce n’était pas une tâche facile, faire les tortillas de maïs!            À suivre…

 

Eleonore Liang Finissante du Mont Notre-Dame