Société

La vulnérabilité des autochtones durant la pandémie

Charlotte Quirion, Mont Notre-Dame 4 mai 2021

Les autochtones sont très vulnérables et discriminés, et cela depuis la colonisation des Français au XVe siècle. Les dizaines difficultés auxquelles ce peuple est confronté ne sont plus à prouver. Cependant, depuis mars dernier, leur situation s’est grandement détériorée. Mon article portera sur leur situation durant la pandémie. (À préciser que mon article abordera les peuples autochtones vivant dans les réserves du centre du Québec et non le peuple inuit, malgré que ce peuple soit aussi très touché.)  

Leur situation financière 

Au début de la pandémie, énormément de Québécois ont perdu leur emploi ou ont dû composer avec des heures réduites. Même si peu le savent, la situation des autochtones est pire et pas sans conséquence. « 36 % d’entre eux notent avoir eu des difficultés à s’acquitter de leurs responsabilités financières ou à satisfaire leurs besoins essentiels en raison de la pandémie. Chez les non-Autochtones, ce nombre se situe sous les 25 %. » (Radio-Canada, 2021) Cela est comparé cela à la récession de 2008-2009.  En effet, les autochtones vivent cette crise plus intensément et leur rétablissement est plus long. On considère donc que les autochtones vivront plus longtemps avec les conséquences de la pandémie. De plus, les ressources de tout genre sont rarement très accessibles dans les réserves. Les habitants sont beaucoup laissés à eux-mêmes, leur rétablissement sera donc plus lent que celui des non-autochtones. 

Les femmes 

76% des femmes et filles autochtones ne se sentent pas en sécurité au quotidien. Que ce soit en rentrant le soir, dans les espaces publics ou même dans leur logis, ces femmes sont craintives. Cela se caractérise par des symptômes d’anxiété généralisés, de stress et de dépression. Par contre, ces craintes ne sont pas basées sur rien, les disparitions et agressions envers les femmes autochtones sont fréquentes. Tellement qu’elles peuvent en devenir banales. Durant la pandémie, la violence sur ces victimes a augmenté de 70%. C’est surtout de la violence conjugale. Il y a aussi une augmentation de la violence familiale dans les réserves. Ces agressions peuvent être sous forme de violences sexuelles, de harcèlement de rue ou de violences physiques. De plus, l’écart de sexe entre les hommes et les femmes autochtones s’est considérablement agrandi. Cela pourrait être un facteur de cette situation désastreuse. Que l’on le veuille ou non, le sexisme est encore bien présent et a des répercussions énormes. On parle de la santé mentale et même de la vie de milliers de femmes et  filles persécutée chaque jour. 

Une question de santé 

Une autre difficulté avec laquelle les autochtones vivent est la médiocrité de leur système de santé. Par exemple, la communauté Manawan ne possède pas de clinique de santé et les membres doivent quitter la réserve pour bénéficier  de soins de santé. Cette communauté n’est pas la seule, beaucoup de réserves autochtones vivent cette situation. À cause de la pandémie, les déplacements sont limités, c’est pourquoi des milliers d’autochtones ne reçoivent pas ou peu de soins. De plus, les normes d’hygiène dans les réserves sont affreuses. Ces communautés vivent entassées en raison du surpeuplement des réserves. Le virus peut donc se répandre très rapidement et causer bien des dommages. Cette situation n’est pas près de s’améliorer, car il n’y a aucun financement prévu pour l’installation de cliniques dans les réserves. C’est pourquoi le taux de mortalité dû à la Covid-19 de ces communautés est si élevé, pour 52% des décès canadiens. 

La situation des premières nations est affreuse. C’est un problème grave, qui n’est pas prioritaire, mais reste tout de même important. Ne sont-ils pas ceux qui ont partagé leurs remèdes au scorbut durant la colonisation de Jacques Cartier en 1536 ? Ils ont apporté soins et aide à nos ancêtres durant une période critique. La moindre des choses serait de leur rendre la pareille. Je pense qu’en s’informant sur la situation on pourrait arriver à quelque chose. Parce qu’il est plus que temps de s’occuper des premières nations et de leurs conditions de vie. 

Sources
https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/45-28-0001/2020001/article/00035-fra.htm
http://www.fao.org/indigenous-peoples/covid-19/fr/
https://www.lapresse.ca/covid-19/2021-03-08/pandemie/le-racisme-s-est-amplifie-contre-les-femmes-autochtones-dit-la-ministre-bennett.php
https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/1719692/autochtones-pandemie-covid-19-sante-economique-statistiques-canada
Charlotte Quirion Mont Notre-Dame