Culture Vie scolaire

Expérience unique au pays du printemps éternel, le Guatemala

Eleonore Liang, Finissante du Mont Notre-Dame 19 mars 2018

25 février 2018

Après environ huit heures de vol entrecoupées d’une longue escale à Mexico, nous pouvons enfin apercevoir le relief du Guatemala: des montagnes d’un brun teinté de rouge au milieu desquelles se camouflent des maisons aux toits de la même couleur. Une fois l’atterrissage réussi et la sécurité passée, on se dirige immédiatement vers le carrousel à bagages, puis vers l’autocar qui nous mènera à nos premières familles.

Arrivés à San Juan del Obispo, il est déjà temps de rencontrer ceux avec qui nous habiterons pour 9 jours. Impatiemment, chaque paire d’élèves attend de savoir à qui elle sera jumelée. Au fur et à mesure, les filles prennent le chemin de leur nouvelle maison et là, après s’être rapidement installées, tous profiteront de l’heure accordée pour dîner et apprendre à se connaître.

Forcément, toutes les familles sont différentes. Certaines comptent plusieurs jeunes enfants, d’autres des plus vieux, tandis que dans certains cas, ce sont seulement des parents plus âgés dont les enfants sont partis de la maison pour vivre avec leur propre famille.

 Notre groupe devant l’église de San Juan del Obispo

 

Au programme de l’après-midi: prendre des forces en prévision de la construction des maisons en apprenant toutes sortes de choses sur le Guatemala et en visitant l’ancienne capitale.

Le Guatemala est un pays de 16 millions d’habitants avec une culture extrêmement riche. Premièrement, le pays compte cinq grands groupes ethniques. Il y a d’abord les Mayas; 60% de la population en descend, suivis par les Métis qui sont nés de la rencontre des Mayas avec des Européens (Espagnols, Allemands, Belges, Britanniques, etc. ). Le premier Métis est né en 1524, du Conquistador espagnol Pedro de Alvarado et d’une princesse guatémaltèque. Ensuite, il y a deux groupes d’Amérindiens et finalement, les Noirs qui vivent tous dans la ville de Livingston. Leurs ancêtres sont originaires des Antilles. Bien que l’espagnol soit la langue officielle du pays, il y en a 22 autres, dont plusieurs langues mayas. Pour plusieurs, l’espagnol n’est pas leur langue première.

Après la culture, place au territoire! Le Guatemala est situé à la jonction de trois plaques tectoniques, ce qui rend ses sols très riches et explique la présence de nombreux volcans sur son territoire. Il y a 340 cônes volcaniques au Guatemala, dont 37 volcans. En comparaison, au Chili, il y a 2021 cônes volcaniques, c’est pas rien! Sur les plus hauts sommets, autour de 4000 mètres d’altitude, on trouve même de la neige! Notre village, San Juan del Obispo, est situé à 1650 mètres d’altitude. Le Guatemala étant situé à 13 degrés de l’équateur, il est extrêmement important de se couvrir le corps de crème solaire, sous peine de brûler, surtout lorsqu’on monte en altitude.

Le pays a une superficie de 108 000 km2 et compte 300 microclimats. Le Guatemala est souvent appelé le pays du printemps éternel, avec son climat tantôt tropical, tantôt tempéré. Dans la région d’Antigua où nous resterons, la température varie entre 12 et 25 degrés Celsius en février. La pluie tombe de mai à octobre, pendant la saison des pluies. C’est souvent de grosses averses le matin ou l’après-midi et pendant le reste de la journée, le soleil est présent.

Ce dimanche, c’est le premier jour du carême. Pour l’occasion, toutes les rues sont décorées de mauve, la couleur qui y est associée. Nous aurons peut-être la chance de voir des processions. Elles dureront pendant toute la durée du carême et grossiront à chaque semaine. C’est également jour d’emplettes; plusieurs Guatémaltèques ont installé leurs kiosques et ils y vendent toutes sortes de choses: des fruits, des repas, des souvenirs pour les touristes et beaucoup de pièces de tissus colorées. La diversité est présente et c’est magnifique. Nous, nous tentons tant bien que mal de suivre, dans la foule, le petit drapeau de notre guide Evelyn. Fatiguées par le voyage, toutes n’auront pas l’énergie de se concentrer pour l’écouter nous raconter son pays.

La Antigua Guatemala, comme il faudrait l’appeler, est la troisième capitale du Guatemala, précédant la capitale actuelle: La Nueva Guatemala. Le déplacement a été forcé par un tremblement de terre qui transforma la ville en ruines. Les autres changements de capitale ont aussi été causés par des catastrophes naturelles ou par des conflits avec les premiers habitants.

Église La Merced

Son extérieur est autant décoré, car auparavant, les Mayas n’entraient pas dans les bâtiments. Les Européens avaient alors décoré l’extérieur comme un autel pour que tous puissent assister à la messe. Ainsi, la messe se déroulait à l’extérieur, d’où les grandes places devant les églises. 

 

La Cathédrale Saint Joseph

Elle a été fortement endommagée pendant un tremblement de terre et seule la façade a été reconstruite. 

 

 

 

 

Ci-dessous, la marimba: instrument de musique national du Guatemala.

Après un bon souper dans un restaurant d’Antigua, nous reprendrons la route vers San Juan del Obispo et nous nous mettrons rapidement au lit, afin de récupérer de notre long voyage pour pouvoir profiter pleinement des jours qui s’amènent. À suivre…

 

 

Eleonore Liang Finissante du Mont Notre-Dame