Société

Émilie Lefol: une Québécoise en Antarctique

Isabela Restrepo, Finissante du Mont Notre-Dame 26 mars 2018

Le 26 janvier dernier, l’étudiante au doctorat en écologie à l’Université de Sherbrooke, Émilie Lefol, est venue nous donner une conférence sur le projet auquel elle participe: Homeware Bound. Soixante-dix femmes de tous les domaines; deux semaines en Antartique; un objectif: amener une prise conscience sur le rôle de la femme dans la société. Voilà en quoi consiste le projet de Mme Lefol! 

Qu’est-ce qui vous a amenée en sciences, un domaine majoritairement masculin?

Le challenge. Déjà toute petite, je voulais faire des choses que les garçons pouvaient faire et que l’on m’interdisait sous prétexte que je suis une fille. Donc, le défi m’attirait. Aussi, je viens d’une toute petite ville où, en général, les gens ne s’imaginent pas sortir de la ville ou aller à l’autre bout du monde. Alors, j’avais vraiment envie de leur montrer que oui, ils peuvent sortir de leur ville ou avoir des rêves un peu fous. D’autant plus que les filles peuvent faire des choses que seuls les garçons pouvaient faire avant. Ça fait quand même plus de dix ans que les filles peuvent accéder à des métiers qui sont vus comme masculins. C’était principalement pour montrer qu’on peut le faire!

Qu’est-ce qui vous a amenée en biologie et en écologie plus spécifiquement?

Comme beaucoup de gens, j’aime les animaux, être dehors, comprendre comment les plantes et ce qui nous entoure fonctionnent. C’est venu petit à petit, au fil de mes études, au fil de mes stages et de mes expériences personnelles, et j’ai décidé de m’épanouir dans ce domaine.

Avez-vous pensé, au début de votre carrière, vous rendre aussi loin et travailler dans des projets de recherche aussi gros?

Oui et non. Quand on est curieux, on est curieux de tout et, finalement, plus on en apprend, plus on veut en apprendre. Je pense que lorsqu’on a naturellement de l’ambition et lorsqu’on pousse les gens à avoir de l’ambition, ils s’imaginent décrocher la lune. Tout le monde rêve d’accéder à des choses que l’on croit impossibles, mais les rêves peuvent devenir réalité.

Avez-vous en tête des projets de recherche ou autres projets pour les prochaines années?

Mon plus gros projet en ce moment, c’est finir mon doctorat! Ensuite, mener au bout le projet que j’ai commencé avec Homeware Bound et faire des conférence et diffuser mon message à Sherbrooke et au Québec. Mais mon plus gros projet dans la vie, c’est d’être heureuse, c’est ce à quoi j’aspire. Rien de plus, rien de moins, mais c’est déjà un gros défi.

Quels conseils donnez-vous aux filles qui veulent se lancer dans les domaines où les femmes sont minoritaires?

Comme je dis lors des conférences, il faut croire en soi, croire en ses capacités sans hésiter. Si jamais il y a des doutes ou des questions, il faut juste en parler ou aller voir des à gens qui sont passés par là pour savoir comment ils ont trouvé la force de le faire. En bout de ligne, on se rend compte que c’est possible. ll suffit juste de communiquer et d’oser. Donc, osez!

Isabela Restrepo Finissante du Mont Notre-Dame