En classe de français, les élèves de 2e secondaire ont rédigé un texte sous la forme d’une montée de lait. Afin de bien se préparer, elles ont visionné celle de Pier-Luc Funk, Arrêtons d’être sur le dos des enfants TDAH, apparue dans l’émission Format familial.
Texte de Mélina Felices-Perrier
Il n’y a rien qui m’énerve le plus que les gens qui critiquent quelque chose qu’ils ne comprennent pas (et je m’inclus dans cette remarque.) Aujourd’hui, on met quelque chose au clair : la dyslexie-dysorthographie.
J’entends souvent des commentaires calomnieux sur les troubles d’apprentissages dont : « Tu es sûre que tu es dyslexique? Pourtant tu lis souvent! » ou « Tu ne fais presque pas de fautes, alors tu n’es pas dysorthographique ! » Bon, premièrement, un trouble d’apprentissage, c’est et je cite : « Des difficultés d’apprentissage qui sont persistantes malgré des interventions adaptées et soutenues… les troubles d’apprentissage sont permanents. » Donc si je suis atteinte de dyslexie ou de dysorthographie, je ne peux pas seulement agiter une baguette magique pour la faire disparaître. C’est permanent.
Deuxième chose à mettre au clair. Ce n’est pas parce que tu ne fais pas beaucoup de fautes que tu n’es pas atteint de dysorthographie. Tu peux tout simplement avoir de bonnes méthodes de correction. C’est comme dire à quelqu’un qui vit avec la myopie et qui porte des lunettes qu’il n’est pas myope ! Ça n’a pas de sens! Notre société est construite autour de préjugés, d’étiquettes sociales et de clichés. Quelqu’un qui vit avec l’autisme est forcément un idiot, une fille avec les cheveux blonds n’a pas de cervelle, une personne qui vit avec l’obésité mange sans arrêt … Ça suffit! Vous avez sûrement entendu parler de l’expression « Si tu n’as rien de mieux à dire, tu peux aussi ne pas le dire »? Communauté qui met de l’avant l’ouverture d’esprit? Mon œil!
Je suis « écœurée » d’entendre les commentaires désobligeants qui rabaissent les gens différents! Il n’y a rien qui m’enrage le plus que quelqu’un qui dit : « Mélina est dyslexique.» Non, je ne suis pas dyslexique! Je suis une jeune fille intelligente, passionnée et intéressante qui vit avec la dyslexie. Je ne suis pas mon trouble d’apprentissage.
