Culture

Les classiques de l’opéra dans un concert de l’OSS

Malake Berrougui, Mont Notre-Dame 22 mai 2019

Une autre élève, Camille Janssens, et moi avons pu assister à un concert de l’Orchestre Symphonique de Sherbrooke (OSS) intitulé «Les plaisirs coupables de l’opéra». Regroupant les plus grands classiques du monde de l’opéra, ce spectacle a su envoûter petits et grands grâce aux talents de musiciens et aux voix mélodieuses de Lyne Fortin, Kevin Geddes, et Hugo Laporte. 

L’OSS

L’Orchestre Symphonique de Sherbrooke (OSS) est un orchestre composé de cordes, bois, cuivres et percussions et est dirigé par le chef Stéphane Laforest. L’orchestre, qui a fêté ses 79 ans, a pour but de développer la vie culturelle de l’Estrie.

Déroulement

Conférence

Avant le concert, nous avons eu droit à une conférence sur les différentes langues de l’opéra. La présentation était séparée en quatre thèmes: le livret, la traduction, le surtitrage et la diction en finissant, bien sûr, par une conclusion.

Le livret: 

Le livret était un petit cahier distribué aux spectateurs contenant les paroles de l’opéra interprété pour permettre au public de suivre les paroles. Pour ceux qui ne le savaient pas, la plupart du temps, ce n’était pas le compositeur qui inventait les paroles de son opéra, mais plutôt un librettiste. Toutefois, il reste un problème, car les livrets, pour la plupart, étaient retranscrits dans la langue d’origine. Mais comment comprendre les paroles d’un opéra russe, par exemple, si on ne parle pas cette langue ?

La traduction:

C’est ainsi qu’est arrivée la traduction. Ce fonctionnement permettait au public d’avoir les paroles de la chanson, mais aussi la traduction. Ainsi, les spectateurs pouvaient comprendre l’histoire que raconte l’opéra. Sauf qu’avec l’arrivée des opéras dans l’obscurité, il devenait de plus en plus dur de lire le livret.

Le surtitrage: 

Le surtitrage est une invention canadienne de la Canadien Opera Company qui consiste à mettre des écrans dans le dos de chaque siège en plus d’un grand écran en avant pour permettre aux gens dans la salle d’avoir les paroles devant eux au fur et à mesure. Au fil du temps, les écrans de surtitrage se sont modernisés permettant à chacun de choisir la langue qu’il souhaitait. L’invention d’un tel objet fut, globalement, très appréciée. Par contre, le surtitrage doit suivre quelques normes. Par exemple, il ne doit y avoir que 2 lignes maximum affichées à la fois sur un écran et 25 caractères par ligne.

La diction: 

Pour finir, le dernier sujet abordé lors de cette conférence fut la diction. Pour comprendre les paroles d’un opéra, il faut que le chanteur ait une bonne prononciation. C’est pourquoi on a créé un français international, éliminant les accents pouvant provenir de différentes régions francophones. Évidemment, les chanteurs font de leur mieux pour que l’on saisisse le plus gros de la prestation, mais ça reste un défi de taille, car il faut, malgré tout, préserver le côté harmonieux d’un opéra.

Conclusion:

Finalement, une question que tous les amateurs d’opéra se sont déjà posée: doit-on comprendre ce que chantent les chanteurs d’opéra? Et bien, il n’est pas nécessaire de comprendre absolument tout ce que chantent les chanteurs, car les opéras sont très expressifs et démonstratifs pour nous permettre de comprendre, en gros, l’histoire racontée. C’est comme assister à une pièce de théâtre.

Concert

Après la conférence, nous nous sommes installées dans la salle pour assister à la représentation. Le concert a commencé par une ouverture tirée de l’opéra Le Barbier de Séville, puis le spectacle lui-même a commencé. J’ai été très impressionnée par la synchronisation de l’orchestre. Des musiciens aussi talentueux les uns que les autres jouant en parfaite harmonie ont su rendre la représentation éblouissante. Les solistes faisaient un travail formidable et le son de leurs voix a bien rendu hommage aux classiques du monde de l’opéra. Une chose que j’ai également beaucoup appréciée est l’interaction dynamique avec le public. Il nous a même été demandé de chanter avec les solistes le refrain d’un opéra très connu, Toreador, tiré de l’opéra Carmen. Tous les opéras étaient, selon moi, très bien interprétés, ce qui a rendu l’expérience encore plus agréable. Pour conclure, j’ai grandement apprécié assister à ce concert qui a été un franc succès.

Cocktail 

Après la représentation, un cocktail était organisé pour les spectateurs et les artistes. Cela permettait aux gens qui le souhaitaient d’échanger avec les musiciens. Pour ma part, j’ai eu la chance d’interroger trois musiciens de l’OSS: Julie Béchard, percussionniste solo, Élaine Marcil, violon solo, ainsi qu’Annick Sévigny, flûte traversière. 

Comment gérez-vous le stress avant le concert?

Julie Béchard: «Avec le temps, c’est rare que je sois stressée, mais je peux faire de la cohérence cardiaque si jamais il y a un concert où il y a vraiment beaucoup de choses à gérer. Aussi, je fais attention à ce que je me dis dans ma tête. Le discours intérieur que je me dis fait toute une différence avec la façon que je vais réagir quand je vais faire ma musique. Je pense, aussi, à fixer sur la chose la plus importante, transmettre la passion musicale, le plaisir de faire de la musique.»

Comment se déroulent les préparations pour le concert?

Élaine Marcil: «Et bien, on reçoit les partitions par Internet, par la bibliothécaire de l’orchestre. Alors, je les imprime et je les travaille chez moi, toute seule. Et puis, j’attends la répétition pour être avec l’orchestre et c’est le chef qui nous dirige. Souvent, chez moi, j’écoute la pièce pour savoir quelle est la vitesse à laquelle je vais jouer. Si je dois jouer plus rapidement ou plus lentement. Quand ce sont de nouvelles pièces, je les écoute sur Youtube

Qu’est-ce que vous avez le plus aimé dans le concert?

Annick Sévigny: «Je te dirais que ce qui est très intéressant dans des concerts comme ça, c’est qu’il y a plusieurs pièces, donc il y a plusieurs changements de pièces et d’émotions. Alors, il y a des pièces qui sont un peu plus coquines, qui vont plus rapidement, et il y a des pièces où ce sont des histoires d’amour parce que l’opéra, c’est souvent des histoires d’amour. Pour nous, les musiciens, c’est intéressant de changer de décor dans notre tête quand on joue.»

J’ai aussi eu la chance d’échanger avec plusieurs personnes du public. Certains ont préféré les opéras plus comiques, d’autres se sont trouvés charmés par les histoires romantiques et pour d’autres encore, c’est l’interprétation des musiciens qui leur fit apprécier leur expérience. Quoi qu’il en soit, tous ont trouvé le concert merveilleux et je suis de leur avis. 

Conclusion

Finalement, je suis bien contente d’avoir pu assister à ce concert remarquable. Tant les musiciens que les solistes ont su rendre cette représentation très agréable. J’ai passé une excellente soirée et si vous souhaitez, vous aussi, assister à un concert de l’OSS, je vous invite grandement à aller faire un tour sur son site pour être au courant des prochains concerts à venir.

Site officiel de l’Orchestre symphonique de Sherbrooke

Malake Berrougui Mont Notre-Dame