Le film Ava constitue le premier long-métrage de la réalisatrice et scénariste française Léa Mysius. Il a été chaleureusement accueilli par la critique, mais du côté commercial, c’est plutôt un échec, et mon visionnement à la Maison du Cinéma, dans le cadre du Festival du Cinéma du monde, m’a simplement permis de comprendre cette défaite.
À première vue, je trouvais que l’histoire semblait vraiment intéressante. Une jeune fille de treize ans vivant près de la mer apprend qu’elle va bientôt perdre la vue. Elle décide alors de voler un chien noir appartenant à un vagabond et d’essayer de passer un été mémorable en voyant le plus de belles choses possible et en essayant de développer d’autres sens que la vue.
Cependant, j’ai été très déçue. Le film tombe très rapidement dans l’étrangeté et est constitué de plusieurs scènes invraisemblables. La réalisatrice tenait réellement une idée qui aurait pu être bien exploitée, mais l’angle sous lequel elle a décidé de le travailler était selon moi mal choisi. Il est très ardu de ressentir une quelconque compassion ou un attachement envers les personnages, car leurs comportements sont trop imprévisibles et étranges. Le scénario semble également stagner durant un trop grand moment et cela m’a laissée dans l’ennui la majorité du film.
Malgré tous ses points négatifs, je dois tout de même concéder que les images du film sont magnifiques. Léa Mysius a décidé de faire filmer son film non pas avec une caméra numérique, mais avec une pellicule 35 millimètres qui donne aux scènes un air plus épuré et mat. De plus, les décors de bords de mer sont très jolis et le jeu des acteurs en est de même, en particulier pour ce qui est de l’actrice principale Noée Abita, incarnant le rôle d’Ava.
Ceci n’a par contre pas été suffisant pour faire pencher la balance de l’autre côté, et je ne conseille donc pas ce film à qui que ce soit.
• Ava • Fiction • Durée : 87 min. •
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